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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/194

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CHAPITRE HUITIÈME.

AN DE ROME 700.

(Livre V des Commentaires.)



marche contre les trévires. — seconde descente en bretagne.

Inspection de la flotte. Marche contre les Trévires.

I. César, après avoir apaisé les troubles d’Illyrie et passé quelque temps en Italie, rejoignit l’armée chez les Belges, au commencement de juin de l’an 700. Dès son arrivée, il visita tous les quartiers et l’arsenal maritime établi, selon Strabon, à l’embouchure de la Seine[1]. Il trouva sa flotte prête à prendre la mer. Malgré la rareté des matériaux nécessaires, les soldats l’avaient construite avec une habileté et un zèle extrêmes. Il leur donna des éloges, félicita ceux qui avaient dirigé les travaux, et indiqua, comme point de réunion générale, le port Itius (Boulogne).

La concentration de la flotte exigeait un temps assez long ; César le mit à profit pour prévenir les effets de l’agitation qui se manifestait chez les Trévires. Ces populations, rebelles à ses ordres et soupçonnées d’appeler les Germains en deçà du Rhin, ne se faisaient point représenter aux assemblées. César marcha contre elles avec quatre légions, sans bagages, et huit cents cavaliers, laissant des troupes en nombre suffisant pour protéger la flotte.

Les Trévires possédaient, indépendamment d’une infanterie considérable, une cavalerie plus nombreuse qu’aucun

  1. « Ce fut là (l’embouchure de la Seine) que César établit son arsenal de marine, lorsqu’il passa dans cette île (la Bretagne). » (Strabon, II, 160.)