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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/305

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5 000 hommes ; car, si nous voyons (liv. V, xlix) qu’au retour de Bretagne deux légions ne comptaient ensemble que 7 000 hommes, leur effectif s’accrut bientôt par les renforts considérables arrivés à l’armée des Gaules en 702[1] ; la légion prêtée par Pompée était de 6 000 hommes[2], et la 13e, au moment de la guerre civile, avait dans ses rangs 5 000 soldats[3]. César disposait donc, pendant la campagne qui se termina par la prise d’Alesia, de 50 000 légionnaires, peut-être de 20 000 archers numides ou crétois, et de 5 ou 6 000 hommes de cavalerie, dont 2 000 Germains ; total, environ 75 000 hommes, sans compter les valets, qui étaient toujours très-nombreux.

    restée en garnison chez les Allobroges ou en Italie. Ce qui prouve que cette légion assistait au siège d’Alesia, c’est que, après la reddition de la place, elle fut envoyée en quartiers d’hiver sur la Saône, où César la retrouva quelques mois après (Guerre des Gaules, VIII, iv.) La distribution des troupes dans leurs quartiers d’hiver, après la prise d’Alesia, confirme le nombre des légions indiqué ci-dessus. La répartition, après le siège d’Uxellodunum, présente le même résultat, car, au livre VIII, ch. xlvi, les Commentaires donnent l’emplacement de dix légions sans compter la 15e, qui, d’après le livre VIII, ch. xxiv, avait été envoyée dans la Cisalpine. Ces faits sont encore répétés, liv. VIII, ch. liv.

  1. Il est clair qu’une armée ne pouvait pas rester huit années à faire la guerre sans recevoir de fréquents renforts pour relever son effectif. Aussi, après le meurtre de Clodius, toute la jeunesse d’Italie ayant été appelée sous les armes, César fit de nouvelles levées qui vinrent probablement grossir les rangs de ses légions, car on ne voit pas paraître de nouveaux numéros (Guerre des Gaules, VII, i.) — De même, quand il arriva, en 702, dans le midi de la Gaule et traversa les Cévennes, il se mit à la tête des troupes recrutées dans la Province romaine et des renforts amenés d’Italie (partem copiarum ex Provincia supplementumque quod ex Italia adduxerat in Helvios qui fines Arvernorum contingunt, convenire jubet. (Guerre des Gaules, VII, vii). — Labienus, de son côté, laissa, lors de son expédition sur Lutèce, ses recrues en dépôt à Sens (Labienus eo supplemento quod nuper ex Italia venerat relicto). (Guerre des Gaules, VII, lvii).
  2. Plutarque, Caton, liii.
  3. Plutarque, César, xxxvi. — D’après Sextus Rufus (Festus), dans son Breviarium du ive siècle, chaque légion de César était de 4 000 hommes.