Aller au contenu

Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

durent étayer : des fragments de blindage ont été retrouvés, les uns engagés dans les limons siliceux, corrodés ou réduits à l’état de pâte ligneuse, les autres pétrifiés par leur contact prolongé avec des eaux chargées de sédiments calcaires. Une assez grande quantité de ces blocs pétrifiés et des débris de bois recueillis dans l’intérieur de la galerie sont déposés au musée de Saint-Germain.

La galerie ne mène pas directement à la source qui existait du temps des Gaulois. Les mineurs romains, après avoir cheminé droit sur une longueur de 6 mètres, se virent en présence d’une épaisse couche de marne bleue du lias : ils se jetèrent sur leur gauche pour éviter de l’entamer, et s’avancèrent de 4 mètres encore, en suivant la marne, qu’ils laissèrent à droite. Arrivés à la fin des marnes, une assise de roche dure d’un mètre d’épaisseur les obligea à redresser la galerie et à la relever, afin de franchir ce nouvel obstacle sans sortir des tufs, qui devaient nécessairement les conduire vers la source. (Voir planche 32.) À partir de ce second retour, la galerie côtoyait la séparation des tufs et des marnes. Elle montait rapidement jusqu’à la limite des dépôts de tuf. Aussi sur ce point des blindages furent-ils nécessaires. C’est là surtout que les blocs de pétrification présentaient un caractère particulier : les uns gisaient renversés dans la galerie, traversés par des alvéoles à section rectangulaire, qui indiquent les dimensions et la mise en œuvre ; les autres, à base arrondie, sont de véritables pieds-droits d’étais encore debout sur le roc.

Indépendamment des fouilles faites pour retrouver les fossés et la galerie souterraine, il en a été pratiqué d’autres sur le versant de Loulié, dans le terrain qui avoisine la source. Elles ont fait découvrir des débris nombreux de poterie gauloise et d’amphores, et, ce qui a été une nouvelle confirmation de l’identité du Puy d’Issolu avec Uxellodunum, des débris d’armes en tout pareils à ceux des fossés