Aller au contenu

Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/576

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

3. — L. ARUNCULEIUS COTTA.

La biographie de L. Arunculeius Cotta avant son arrivée dans la Gaule n’est point connue. Son nom fait supposer qu’il descendait d’une famille de clients ou d’affranchis de la gens Aurelia, chez laquelle le nom de Cotta était héréditaire. La mère de César était une Aurelia.


4. — QUINTUS TITURIUS SABINUS.

Les antécédents de Quintus Titurius Sabinus ne sont pas plus connus que ceux d’Arunculeius Cotta, dont il partagea le triste sort. Son nom montre qu’il appartenait à la famille d’origine sabine des Titurii, laquelle avait donné divers magistrats à la République ; le nom de Titurius se lit sur plusieurs médailles consulaires ; on le trouve aussi dans quelques inscriptions postérieures au temps de César.


5. — Q. PEDIUS.

Q. Pedius était le fils d’une sœur de César (Suétone, César, lxxxiii.) Élu édile en l’an 700 (Cicéron, Discours pour Plancius, vii), il doit avoir quitté l’armée des Gaules au plus tard en 699. Quand éclata la guerre civile, il demeura un des plus fermes adhérents de son oncle, dont il soutenait, en 705, les intérêts à Capoue (Cicéron, Lettres à Atticus, IX, xiv.) Il était préteur lorsqu’il fut assiégé dans Cosa, par Milon, partisan de Pompée. Il fut envoyé en Espagne avec Q. Fabius (César, Guerre civile, III, xxii. — Guerre d’Espagne, ii. — Dion-Cassius, XLIII, xxxi.) Institué, par le testament de César, héritier d’un huitième de ses biens, il abandonna à Octave ce qui lui était légué (Suétone, César, lxxxiii. — Appien, Guerres civiles, III, xciv.). C’est sur la proposition de Q. Pedius, devenu consul, que fut rendue la loi qui a reçu son nom et qui était dirigée contre les meurtriers du dictateur (Velleius Paterculus, II, lxv. — Suétone, Néron, iii.) Q. Pedius resta fidèle à Octave ; il proposa néanmoins le retrait de la déclaration de guerre lancée contre Antoine et Lépide. Il fut mis dans le secret du triumvirat qui allait se conclure, et mourut subitement avant l’expiration de l’année 711 (Dion-Cassius, XLVI, lii. — Appien, Guerres civiles, IV, vi.)


6. — SERVIUS SULPICIUS GALBA.

Servius Sulpicius Galba, que l’empereur Galba comptait parmi ses ancêtres, était de l’illustre famille des Sulpicii ; il descendait de Sulpicius Galba, consul en 610, qui avait laissé la réputation de grand orateur. S. Sulpicius Galba, le lieutenant de César en Gaule, avait déjà fait la guerre dans ce pays sous C. Pomptinus, en 693 (Dion-Cassius, XXXVII, xlviii) ; ce qui explique le choix que fit de lui le futur dictateur. Il doit avoir quitté l’armée de César au plus tard en 699, car il fut, sur la recommandation de celui-ci, élu préteur en 700.