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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/67

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accouraient aux points menacés (concursus et telis), ils abandonnèrent l’attaque[1].


Les Helvètes se mettent en marche vers la Saône. César réunit ses troupes.

IV. Restait seul le chemin à travers le pays des Séquanes (le Pas-de-l’Écluse) ; mais cet étroit défilé ne pouvait être franchi sans le consentement des habitants. Les Helvètes chargèrent l’Éduen Dumnorix, gendre d’Orgetorix, de le solliciter pour eux. Fort en crédit chez les Séquanes, Dumnorix l’obtint ; les deux peuples s’engagèrent, l’un à laisser le passage libre, l’autre à ne commettre aucun désordre, et, comme gages de leurs conventions, ils échangèrent des otages[2].

Lorsque César apprit que les Helvètes s’apprêtaient à traverser les terres des Séquanes et des Éduens, pour se rendre chez les Santons, il résolut de s’y opposer, ne voulant pas souffrir l’établissement d’hommes belliqueux et hostiles dans un pays fertile et ouvert, voisin de celui des Tolosates, qui faisait partie de la Province romaine[3].

    16 pieds romains de hauteur ; on supposera que AB était inclinée à 5 sur 1 et que la petite paroi DC avait 6 pieds de hauteur.

    Le calcul du déblai sera le suivant : Section ABCD = 64 pieds carrés, ou, par la réduction en mètres carrés : ABCD = 5 mètres 60 centimètres carrés.

    Le mètre courant du déblai donne donc 5,60 mètres cubes.

    Si l’on songe à la facilité du travail de la tranchée, puisque les terres se jettent le long du versant, on verra que deux hommes peuvent creuser 3 mètres courants de cette tranchée en deux jours. Donc, en admettant que les dix mille hommes dont César pouvait disposer n’aient été employés que par quarts, il aura suffi de deux à trois jours pour l’exécution du travail complet.

  1. Guerre des Gaules, I, viii.
  2. Guerre des Gaules, I, ix. — Le pays des Séquanes comprenait le Jura, et sa limite méridionale était à plusieurs lieues au sud du Pas-de-l’Écluse. (Voir planche 2, carte de la Gaule.)
  3. On a prétendu que c’était une erreur de César d’avoir placé les Santons à proximité des Tolosates : les recherches modernes ont prouvé que les deux peuples n’étaient pas à plus de trente ou quarante lieues l’un de l’autre.