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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/102

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La Comtesse lui tint compte de tant de générosité. Son mari écrivoit un soir dans une chambre attenante au sallon de compagnie : nos deux amans étoient tête-à-tête ; le Vicomte faisoit de la tapisserie ; elle parfiloit de l’or. Insensiblement la conversation cesse, elle lève les yeux sur son amant, qui depuis quelques secondes la contemploit dans l’extase du bonheur. Elle lui tend la main, en disant : ma vertu est à bout ; je suis à toi ; conserve assez de prudence pour ménager la tranquillité d’un être que je trompe & que je chéris : c’est ce qu’exige ton amante. En achevant ces mots, un baiser voluptueux scelle