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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/104

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Deux années se passèrent dans le même délire. Le Vicomte mit à conserver son bonheur le soin qu’il avoit mis à l’obtenir. Il est vrai que des absences forcées, la continuelle vigilance du mari, ne nuisirent pas à cette constance. Mais ils sauvèrent le goût physique des effets ordinaires de l’habitude. D’ailleurs, la vie de la campagne est si favorable à l’amour & à ses deux compagnes, la simplicité & l’innocence ! La lecture y remplace le jeu qui rend inégal, les spectacles qui corrompent, les conversations qu’alimente la méchanceté, les visites que l’ennui inventa en faveur de l’oisiveté.