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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/22

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tus de notre sexe, elle le lui faisoit dire par des hommes d’un âge supérieur : ce qui pouvoit affliger son amour-propre, elle le disoit elle-même. Ce qui sort de la bouche d’une femme, avec des ménagemens, peut déchirer le cœur, mais non humilier. Quand elle surprenoit de vrais défauts, elle envoyoit un livre qui en contenoit la satyre. Cet instituteur muet, mais éloquent, corrigeoit sans faire rougir. Adèle peut égaler, non surpasser cette adresse nécessaire, quand on s’en prend aux passions des hommes.

Aussi trois mois après le Vicomte ne fut plus reconnoissable : il avoit perdu la timidité qui gêne,