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Page:Luchet - Le Vicomte de Barjac, Tome I.djvu/23

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& conservé la modestie qui prévient ; il parloit avec assez de facilité, & écoutoit avec beaucoup d’intérêt ; il étoit de tout, parce qu’il ne s’invitoit à rien. Enfin, il laissoit percer tout naturellement le désir d’être mieux, dont on sait tant de gré à la jeunesse.

Ces qualités naissantes n’échappèrent à personne dans le château, & laissèrent une impression trop vive au cœur de Mlle. d’Alison, cette demoiselle de trente ans dont la comtesse avoit fait son amie. Le petit ridicule que la disproportion d’âge jetoit sur cette espèce de passion, redoubla chez elle le soin de la cacher, non seulement à celui qui l’avoit fait naître, mais à Ma-