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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome III (1923, NRF).djvu/200

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LE MAL DES ARDENTS

— Comme moi ?

Marc rougit, mais, devant le sourire d’Olivier :

— Eh bien ! oui, là !

— Tu as bien raison ; je sais bien que c’est le seul endroit où je puisse vivre normalement. Des gens comme nous dans la société, et c’est le meurtre, le désordre, le malheur des innocents. Regarde, hélas ! nos victimes : Isabelle, Nicole… jusqu’au jour où nous nous entre-dévorerons. Car Vassal sans doute n’a pas renoncé à punir Rabevel et Balbine…

— Non, je pense… Ni Balbine à te posséder… Ni, sans doute, Isabelle à te conquérir.

— Tu vois que je dois partir et partir bientôt ? n’est-ce pas ?

— Écoute, dit Marc, voici la guerre proche de son terme. Il est probable que dès la fin je repartirai pour les Indes ou l’Égypte afin de terminer mes sondages commencés avant la guerre pour la Société Industrielle des Pétroles. Veux-tu venir avec moi ? c’est ton chemin vers l’Australie.

— Ces sondages, est-ce intéressant ?

— Si c’est intéressant ! Dès que tu pourras te lever, viens chez moi, tu verras. Nous en parlerons.

Un infirmier entra et, s’adressant à Marc :

— Sergent, dit-il, il y a là quelqu’un qui vous demande.

— Faites-le entrer, répondit le jeune homme. Et, à voix basse, à Olivier :