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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome III (1923, NRF).djvu/53

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LA FIN DE RABEVEL

bien. Vous êtes trop vif ; s’il fallait toujours se fâcher on ne ferait jamais d’affaire.

— Enfin ! vous voilà redevenu raisonnable, conclut Bernard. Buvez votre café s’il vous plaît, et ne parlons de rien jusqu’à ce que nous arrivions au moulin où je pense que vous nous ferez l’honneur de nous accompagner.

— Mais je n’ai rien à y faire, monsieur

— Si, dit Bernard avec fermeté et sur un ton singulier. Si, monsieur Béral, si.

Le petit cheval tarbais piaffait devant la porte. Mauléon monta dans la voiture, prit les guides. Monsieur Béral s’effaça devant un inconnu qui se préparait également à monter.

— J’oubliais de vous présenter, dit Bernard ; Monsieur Béral, négociant ; Me Samin, huissier. Voyez, cher Monsieur, que si vous avez besoin de son ministère vous n’aurez pas à courir.

Après une demi-heure de route effectuée en silence, les quatre hommes arrivèrent au moulin transformé en usine productrice d’électricité. Bernard sauta à terre, pénétra en trombe dans la salle des machines, examina celles-ci, et montra aussitôt un visage rayonnant de joie et de malice, Il alla au tableau de distribution, demanda au mécanicien de mesurer devant lui les intensités et les voltages sur les appareils et se tourna vers Béral.

— Monsieur Béral désirez-vous que Me Samin ici