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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome III (1923, NRF).djvu/56

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LE MAL DES ARDENTS

qu’une : c’est que vous avez truqué les appareils de mesure. Et la preuve, la voici :

Il tira de sa serviette un ampèremètre et un voltmètre, appela le mécanicien : Viens ici, toi… Tenez, pour la tension cinquante volts d’écart avec les appareils que vous avez fournis.

— Qui prouve que ce sont encore les appareils que j’ai fournis qui sont installés là ?

— Nom de Dieu ! s’écria Mauléon furieux et que la fripouille n’intimidait plus.

— Attendez, dit Bernard ; pour faire le métier que vous faites, Monsieur Béral, vous n’êtes pas assez malin. Et les machines qui sont trop faibles, les machines ? prétendez-vous que ce soient là d’autres machines que celles que vous avez fournies ?

— Prouverez-vous que ce soient là celles que j’ai fournies ? gouailla Béral.

— Eh ! oui, mon pauvre Rocambole, eh ! oui. Par un heureux hasard, sur les feuilles d’expédition des machines, votre service a indiqué exactement pour chacune (turbine ou dynamo) la mention entière, description comprise, que vous portiez d’autre part sur la facture. Et, en face, la gare expéditrice a marqué le poids. Vous comprenez. Or, ce poids fait un écart de près d’une tonne avec le poids indiqué sur vos catalogues pour le groupe générateur d’électricité que vous prétendiez mensongèrement fournir. Aucun constructeur n’est capable d’ailleurs de fournir au