Aller au contenu

Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome I (1923, NRF).djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
LE MAL DES ARDENTS

faut à peu près vous faire faire. J’ai de l’argent dans quelques affaires intéressantes et où on peut, je crois, vous caser dans l’intérêt de ces affaires comme dans le vôtre. Est-ce qu’Abraham vous a déjà parlé de Mr. Mulot ?… Non ?… Eh bien ! Mr. Mulot est un de mes co-administrateurs dans un certain nombre de sociétés dont il est le conseiller technique comme j’en suis le conseiller (et le soutien) financier. La maison Bordes, armateur, où sert Mr. Régis, le père de votre ami François, est du nombre, Abraham a dû vous le dire ?

— Non, » fit Bernard qui admirait en son for intérieur, la discrétion et la force d’âme de son ami. Comment Abraham n’avait-il donc jamais usé auprès de ses camarades du prestige que lui eût conféré la publication de tels faits ?

— Vous le saurez donc, reprit Mr. Blinkine ; peut-être aurez-vous à vous occuper justement de cette affaire Bordes. Je vous dirai que Mr. Mulot et moi nous voudrions bien mettre au courant un jeune homme intelligent et capable qui deviendrait notre agent de liaison et notre mandataire ; vous pourrez peut-être devenir cet homme. Je vais prendre rendez-vous avec Mr. Mulot pour demain ; revenez me voir dans la soirée, mon ami sera là et je pense que nous pourrons prendre une décision ; d’ailleurs, si Abraham veut être des nôtres, nous pourrons dîner ensemble. Allons, c’est entendu.

Il se leva et avec l’extrême politesse des meilleurs de