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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome I (1923, NRF).djvu/168

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LE MAL DES ARDENTS

le nom de Syndicat des Propriétaires de Carrières du Centre, nous font toutes sortes de difficultés.

— Lesquelles précisément ?

— D’abord ils prétendent nous imposer leur manière de procéder à la vérification du tonnage ; en second lieu, ceux dont la convention vient à expiration ne veulent pas la renouveler ; en troisième lieu, ils se plaignent des dommages causés par nos exploitations à la terre végétale des alentours. En somme le travail devient impossible. De plus, nos ouvriers se fâchent ; ils voient le chômage prochain ; enfin ça ne va pas du tout.

— C’est bien, dit Rabevel, nous allons partir tout de suite pour Cantaoussel.

Maître Fougnasse demanda un répit de deux heures.

— Voilà un mois que je n’ai pas quitté Cantaoussel, dit-il ; j’ai quelques courses à faire.

— Vous pouviez les faire hier, fit Bernard puisque vous étiez arrivé ici. Enfin, dépêchez-vous ; allez.

Dès que l’avocat fui sorti. Rabevel appela le chasseur de l’hôtel.

— Veux-tu gagner dix francs ? Oui, évidemment. Tu vas suivre cet homme sans te faire remarquer et tu me diras fidèlement ce qu’il a fait.

Deux heures après, Maître Fougnasse était de retour à l’hôtel. Bernard l’attendait.

— Vous voilà, dit-il. Je monte dans ma chambre mettre mon pardessus et nous partons.