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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/294

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La nuit les surprit dans un grand bois. Les voilà bien embarrassés, car ils ne voyaient aucune habitation, aucune hutte de sabotier ou de charbonnier. Ils avaient grand’peur des loups. Un des deux garçons monta sur un arbre, et il aperçut une lumière au loin.

— Il faut nous diriger sur cette lumière, dit-il.

— Et si c’est une caverne de brigands ? dit Marie.

— Allons toujours, à la grâce de Dieu, car si nous restons ici, nous serons mangés par les loups.

Ils marchèrent donc vers la lumière, et arrivèrent à une hutte faite de branchages et d’herbes sèches. Ils regardèrent par une fente de la porte et virent une petite vieille femme qui mêlait de la bouillie dans un bassin sur le feu. Ils n’osaient pas entrer. Enfin, après avoir hésité quelque temps, ils poussèrent la porte, qui céda facilement.

— Bonsoir, grand’mère, dit l’aîné du seuil de la hutte.

— Bonsoir, mes enfants, répondit la vieille.

— Auriez-vous la bonté de nous donner l’hospitalité pour la nuit ?

— Je n’ai rien à vous donner à manger, mes pauvres enfants, qu’un peu de bouillie d’avoine