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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/300

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dans l’air, comme un oiseau, et nous partirons aussi.

Marie fit tout comme lui avait recommandé la princesse, et quand les autres furent tous partis, ils montèrent tous les quatre sur le char du magicien et s’envolèrent aussi.

Chemin faisant, la princesse révéla à ses trois compagnons le secret de leur naissance et la trahison dont ils étaient victimes.

En passant au-dessus d’une grande plaine, elle dit à Marie :

— Voici la plaine où votre père passe la revue de son armée ; demandez que, par la vertu de votre baguette blanche, il s’y élève instantanément un château plus beau que celui du roi, et moi, par mon pouvoir, je ferai que la toiture en soit toute constellée d’étoiles brillantes.

Marie, qui avait toujours sa baguette blanche avec elle, dit :

— Par la vertu de ma baguette blanche et la protection de ma marraine, qu’il s’élève sur le champ, dans cette plaine, un château plus beau que celui du roi mon père.

Et aussitôt un château magnifique s’éleva par enchantement sur la plaine, et alors la princesse, qui était aussi magicienne, en sema la toiture d’étoiles aussi belles et aussi brillantes que celles qui brillent au firmament, par une belle nuit d’été.