Jusqu’aux valets, chacun mettait à prix
Le cul, le con dont il était épris.
— C’est assez, belle Marciole,
Dit en riant le bon seigneur ;
Tu vas bientôt célébrer ton bonheur,
Et je t’en donne ma parole :
Rhabille-toi. La chère enfant,
Une main sur le con, une autre sur la fesse,
Se retire d’un air décent,
Et toujours pleurant sa détresse.
Elle avait gagné son dîner.
— Il n’est plus temps de badiner,
Belle, je crois qu’il te démange !
Approche de la table, et mange.
Le bon seigneur fait mettre sous ses yeux
Les mets les plus délicieux.
À bien manger, il l’invite lui-même ;
À la servir, goûte un plaisir extrême ;
Et lorsqu’on y pense le moins :
— J’ai prévenu, dit-il, messieurs, tous vos besoins ;
Or, maintenant, que chacun se rappelle
Le taux qu’il vient d’offrir au cul de cette belle ;
Que sur-le-champ l’on m’en compte le prix,
Ou, sacrebleu ! je vous coupe les vits !
L’on connaissait trop bien son homme
Pour résister. Chacun compte la somme.
— Marciole, dit-il, je t’en fais un pur don :
Porte ces écus à ton père ;
Et s’il s’en forme du mystère,