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Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/25

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NICOLE.
––––––Tout est charmant et de bon goût.
MADAME JOBIN.
––––––Je crois bien, sans être coquette,
––––––Qu’avec moi dans le tête-à-tête,
––––––Le plus sage de deviendrait fou.
NICOLE.
––––––Il faut qu’à céder on s’apprête ;
––––––Présentez donc votre requête :
––––––Vous en viendrez sans peine à bout.
ENSEMBLE.
––––––Larose Pompon, Larose Pompon.
MADAME JOBIN, se passionnant.

Oui ! il viendra !… et peut-être que nos deux cœurs… (A Nicole.) Fais mettre deux plats de plus ! des friandises ! Larose doit aimer les douceurs ! Je reviens tout de suite ! (Elle sort par la gauche.)


Scène X

NICOLE, seule.

C’est joliment hardi, ce que j’ai fait là !, Monsieur Larose va-t-il être surpris, en recevant c’te permission ! Et moi, serai-je contente de jaser un brin avec lui !…


Scène XI

NICOLE, LANTERNICK, revenant en tapinois.
LANTERNICK, à part, à droite.

Ché me suis gaché terrière un arpre… le betit pichou li être seul !… (Haut.) Bonchur. (Avec un gros soupir.) Bonchur !…

NICOLE, à part.

Le sergent !… a-t-il l’air bête (Haut.) Vous avez oublié de dire quelque chose à ma tante ?