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Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/26

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LANTERNICK, tendrement.

Foui… j’affre oublié… ché sais bas quoi !…

NICOLE, riant à part.

Est il emprunté ce cher oncle !… Il faut l’encourager !…

LANTERNICK, hésitant.

C’est que… ché voudrais pien faire une betite gonnaissance. (S’excitant.) Barce qué… ché suis pien amouré…

NICOLE, souriant.

Je m’en doute…

LANTERNICK, charmé.

Elle s’en tute !…

NICOLE.

Et comment ça vous a-t-il pris ?

LANTERNICK, montrant son œil.

Ca m’a bris… par l’œil gauche !… (Il met sa main sur son cœur.) En passant… rue Pourtonnais, ch’ai cassé un garreau… avec mon nez.

NICOLE.

On l’a raccommodé ?

LANTERNICK.

Je suppose… mais mon cœur être tujurs fêlé.

NICOLE.

Eh bien… je crois que ça se raccommodera aussi.

LANTERNICK.

Fu croyez ?

NICOLE.

J’en suis sûre.

COUPLETS.
I.
––––––Allons ne vous désolez pas,
––––––Puisqu’aussi bien la chose est faite ;
––––––Sergent, je vous le dis bien bas
––––––Vous avez fait une conquête.