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Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/42

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pour que ma nièce ne s’expose pas… fermons la grille. (Elle prend la clef de la grille.)

LAROSE, à part.

Bonne précaution… (Soupirant d’une manière comique.) Ah !…

MADAME JOBIN, bas et écoutant.

Il est là !…

LAROSE, baragouinant et imitant Lanternirk, en soupirant.

Heu ! heu ! malheureux serchent !… Gomment fléchir cette machestueuse mame Chopin !… Heu !…

MADAME JOBIN, à part.

Il parle de moi !

LAROSE, baragouinant en se rapprochant.

Ch’entends un pas lécher !… C’est fous, adorable fève ? et ma stradachême a roussi… (Il lui prend la main.)

MADAME JOBIN, se dégageant brusquement.

Votre stratagème ?… Comment, monsieur, ce billet séducteur à ma nièce ?…

LAROSE, tendrement.

Ch’étais sir que fous fiendriez à son blace.

MADAME JOBIN, surprise.

C’est moi que vous aimez, à présent ?

LAROSE, vivement.

Oui ! tuchurs ! Chamais une autre !…

MADAME JOBIN.

Quand vous m’avez déclaré vous-même que c’était pour Nicole !…

LAROSE, à part.

Oh ! l’imbécille ! (Haut.) Oui… che sais pien… c’était eine rise !

MADAME JOBIN.

Une ruse ?

LAROSE.

Che foulais voir… si un beu de chaloussie triompherait de fotre fierté… et ch’ai nommé à vous ta bremière chosse fenue !…