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Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/43

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MADAME JOBIN, à part et s’adoucissant.

La jalousie ! au fait, c’est assez naturel !

LAROSE, avec feu.

Mais la férité… c’est que che prûle pour fous seule !… Je prûle comme un tisson adent !

MADAME JOBIN.

Où voulez-vous me conduire, monsieur ?

LAROSE.

Eine bedite bromenade au clair de lune dans les champs, dans les blés. Je veux me justifier.

MADAME JOBIN.

Mais je ne pourrais écouter que des paroles de mariage.

LAROSE.

Justement, c’est pour convenir dU mariache… Venez… Che vous en brie !

MADAME JOBIN.

Non ! non ! je n’irai pas !

COUPLETS.
I.
MADAME JOBIN.
––––––À cette démarche légère,
––––––Non je ne consentirai pas…
––––––Car la vertu la plus sévère
––––––Dans la nuit peut faire un faux pas !
––––––––––Je n’irai pas…
––––––Non, non, monsieur, je n’irai pas
LAROSE.

Pour confenir du mariache ?

II.
MADAME JOBIN.
––––––Oui, vous parlez de mariage
––––––Mais le serpent jadis, hélas !
––––––Avec un aussi doux langage