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Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/55

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patriotiques adressèrent des félicitations aux députés qui avaient déployé, dans l’exercice de leurs fonctions, le plus de talens et de civisme. Grégoire répondit en leur nom. Lui-même présidait alors par intérim la Société des amis de la constitution, devenue plus tard le club des Jacobins ; il fut chargé par elle de rédiger une adresse aux députés de la nouvelle législature. Dans cette pièce, qui fut imprimée et signée par Rœderer, président, par Louis-Philippe d’Orléans et Collot d’Herbois, secrétaires, l’auteur analysait avec sévérité les travaux de l’Assemblée pendant sa session de vingt-neuf mois ; et des fautes de ce corps politique il tirait des conseils salutaires pour les nouveaux représentans. Les premières pages que nous allons citer montreront la crudité de franchise qui commençait à être le cachet de l’époque :

« De tous les points de l’empire, le vœu de nos concitoyens vous députe au congrès national, et la nation vous y appelle. Il est temps que les fondateurs de la constitution, les créateurs de la France nouvelle, remettent en vos mains les rênes du pouvoir qui commençaient à flotter dans les nôtres. Quelques uns