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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/140

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niste, qu’il me dardait sa langue dans la bouche, pendant que son vit faisait plus bas son devoir. Je remuais la charnière avec une rapidité inconcevable ; j’étais même prête à décharger quand madame Marcelle entra dans ma chambre avec bruit et me réveilla.

Il faudrait avoir été dans l’état agréable où je me trouvais, avoir éprouvé les plaisirs que je ressentais, pour pouvoir juger du dépit et de l’humeur que me donna cette visite inattendue. Je me contraignis cependant assez bien pour voiler une partie de ma colère. Un instant après parut mon cordelier, qui avait été rendre visite à madame Marcelle, et qui ne l’ayant pas trouvée chez elle, avait présumé qu’elle était venue me voir. Je les priai l’un et l’autre de passer dans une autre chambre pendant que je m’habillerais.

Madame Marcelle resta tout au plus une heure et laissa le cordelier avec moi ;