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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/188

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de 60 ans, et qu’il y avait à parier qu’elle conserverait ce goût-là jusqu’à la mort.

L’aveu qui venait de m’être fait, me fit venir une idée ; et j’espérai faire ma cour en exécutant mon projet. D’abord en travaillant pour la mère abbesse, je devais aussi y trouver mon compte. Voici ce que j’imaginai pour pouvoir nous passer d’hommes.

Il y avait dans la chambre où nous étions un vieux rouet, qui avait jadis servi à dévider du fil, je l’armai de huit godmichés, que je plaçai en dehors vis-à-vis de chaque rayon de la roue et dès qu’il fut achevé nous en fîmes l’essai.

Nous nous placions ainsi : l’une était penchée sur un buffet, la chemise relevée jusques sur les épaules, et le cul allongé autant qu’il était possible ; l’autre également nue, était appuyée à la renverse sur le siège d’un fauteuil et se tenant les cuisses extrêmement écartées. Le rouet