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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/189

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était établi entre nous à égale distance.

Une jeune personne qui était depuis peu avec nous et qui n’avait pas besoin de ce secours pour satisfaire sa passion à peine naissante, nous rendait le service de tenir la manivelle de la roue et de la faire tourner. Lorsque par le frottement des godmichés nous sentions qu’ils touchaient les lèvres de notre con, nous nous élancions dessus et les faisions entrer très avant, nous répétions la même chose autant de fois qu’il le fallait pour provoquer la décharge. Lorsque nous avions fini les godmichés se démontaient, et le rouet servait à dévider du fil tout comme auparavant.

Tels sont les mets auxquels je suis forcée d’être réduite à présent. Combien je me serais épargné de chagrin, si dans des temps plus heureux pour moi, j’avais su mettre des bornes à mes désirs.

Comme depuis quelques temps je venais de