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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/55

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coup de poids sur son esprit, lui auraient fait entendre qu’il aurait tort de prendre de l’humeur, qu’il devait au contraire les remercier de la peine qu’ils prenaient de cultiver un terrain qui deviendrait nécessairement en friche, comme tant d’autres, malgré sa bonté, si leur état ne les obligeait à aider et soulager leurs frères dans leur travail, en lui citant ce passage de l’écriture sainte si connue de tous les hommes et si bien pratiqué chez les moines,

Crescite et multiplicate ; qui doute qu’Ambroise, qui avait toujours envie de plaire à Dieu, ne les eût priés à mains jointes de l’acquitter vis-à-vis de l’Être Suprême d’une dette dont il se connaissait insolvable ?

Il y avait une heure que j’étais à la maison et personne ne paraissait, ennuyée d’attendre, fatiguée de l’exercice que j’avais fait avec mes camarades ; j’étais assise sur un mauvais lit de sangles en proie