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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/63

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Croyez-moi, quittez ce langage, et que les chaires ne retentissent plus désormais que de ces mots : foutez, mes chers frères, foutez, si vous ne croyez pas qu’il y ait d’autres moyens de vous rendre heureux ; et vous, dont le tempérament devance cet âge d’or heureux, où les amans viennent en foule vous faire la cour, vous demandez à cueillir cette précieuse pomme pour laquelle nos premiers pères eurent tant de goût, pelottez en attendant partie, ou pour parler plus clairement, branlez-vous ; je crois inutile de vous conseiller de préférer pour cette besogne le plus long de vos doigts ; toutes celles qui feront usage de ma recette n’ont besoin de l’avis de personne pour se déterminer dans le choix des moyens de rendre le plaisir plus sensible.

Ce godmiché qui servait de monture à l’amour, serait à la vérité bien plus propre à faire goûter à une jolie fille les joies du