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Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/134

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Kibaltchiche et son amie Rirette assuraient la parution du journal. Et tous deux s’interrogeaient à propos de l’assassinat du garçon de recettes Caby.

Kibaltchiche laissa tomber un nom. Sa compagne protesta énergiquement.

— Il est assez fou pour cela, assura Kibaltchiche froidement.

Mais ce nom n’était pas le seul à trouver. Quels pouvaient être les complices ? Ils étaient si nombreux, les malheureux illuminés qui prétendaient vouloir « vivre leur vie », et qui demandaient tout aux pratiques illégalistes.

Plusieurs jours s’écoulèrent sans que les camarades fussent mieux renseignés.

Un soir, vers les neuf heures, Kibaltchiche et Mme Maîtrejean se trouvaient dans leur salle à manger. Un léger grattement se fit entendre, timide, comme honteux. Puis trois petits coups.

Quels étaient ces visiteurs ? Et quelle singulière façon de s’annoncer dans une maison qu’on savait librement ouverte et accueillante à tous.

Les enfants, couchés, dormaient tranquillement. Kibaltchiche dit :

— Allez ouvrir.

Rirette se leva, un peu nerveuse et, d’un mouvement brusque, tira la porte à elle. Une double exclamation à l’intérieur :

— Eux !… Eux !…

Dans l’encadrement de la porte, deux silhouettes