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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/106

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associe souvent une image riante à une sensation pénible.

L’air pur et vif, le beau soleil, les figures insouciantes des passans contribuaient aussi à la tirer de ses réflexions haineuses. Elle se rappela les scènes de son enfance et les jours où elle allait se promener à la campagne avec des jeunes personnes de son âge. Elle revoyait ses compagnes de couvent ; elle assistait à leurs jeux, à leurs repas. Elle s’expliquait des confidences mystérieuses qu’elle avait surprises aux grandes, et ne pouvait s’empêcher de sourire en