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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/108

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titudes de fiancé que le pauvre Chaverny lui débitait avec tant d’aplomb un mois avant son mariage, tout cela se trouvait noté, enregistré soigneusement dans sa mémoire. En même temps, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux nombreux admirateurs que son mariage avait réduits au désespoir, et qui ne s’en étaient pas moins mariés eux-mêmes ou consolés autrement peu de mois après. — « Aurais-je été heureuse avec un autre que lui ? » se demanda-t-elle. « A… est décidément un sot ; mais il n’est pas offensif, et Amélie le gouverne à son gré. Il y a toujours