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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/230

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avec toute l’éloquence que lui donnait une longue privation. Julie cependant sentait ses larmes couler le long de ses joues ; elle tremblait que Darcy ne s’en aperçût, et la contrainte qu’elle s’imposait ajoutait encore à la force de son émotion. Elle étouffait ; elle n’osait faire un mouvement. Enfin un sanglot lui échappa, et tout fut perdu. Elle tomba la tête dans ses mains, à moitié suffoquée par les larmes et la honte.

Darcy, qui ne pensait à rien moins, fut bien étonné. Pendant un instant