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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/266

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Puis elle suivait d’un œil hébété l’aiguille de sa pendule avec l’anxiété d’un condamné qui voit approcher l’heure de son supplice. Tout à coup la pendule sonnait : « Il y a trois heures… » disait-elle tressaillant en sursaut, « j’étais avec lui, et je suis déshonorée ! »

Elle passa toute la nuit dans cette agitation fébrile. Quand le jour parut, elle ouvrit la fenêtre, et l’air frais et piquant du matin lui apporta quelque soulagement. Penchée sur la balustrade de sa fenêtre qui donnait sur le jardin, elle respirait l’air froid avec une espèce de volupté. Le