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Page:Mérimée - La Double méprise, 1833.djvu/94

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Tout en se livrant à son indignation elle n’avait pu s’empêcher de faire involontairement un parallèle entre son mari et Châteaufort. L’énorme inconvenance du premier faisait ressortir la délicatesse du second, et elle reconnaissait avec un certain plaisir, qu’elle se reprochait toutefois, que l’amant était plus soucieux de sa réputation que le mari. Cette comparaison morale l’entraînait malgré elle à constater l’élégance des manières de Châteaufort et la tournure médiocrement distinguée de Chaverny. Elle voyait son mari avec son ventre un peu pro-