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Page:Méry - Les Nuits d'Orient, contes nocturnes, 1854.djvu/228

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Sultan Achmet et Dilara.



L’ambre est une essence mystérieuse que la terre distille et cristallise, et à laquelle le soleil donne des vertus qu’on ne peut expliquer avec notre faible raison.

On se récrie souvent sur le merveilleux et l’invraisemblable, et pourtant nous ne sommes entourés que de secrets inexplicables, et que la science la plus sagace n’expliquera jamais.

Un jour on trouva une pierre noirâtre qui attirait à elle le fer. Le jour de cette découverte, les esprits forts se révoltèrent, et ils paraissaient avoir raison. Quoi ! s’écriait-on, une chose matérielle, inerte, morte, aurait le pouvoir de donner le mouvement à un clou posé à distance, et qui obéirait ! On fit l’expérience : le clou s’élança vers l’aimant. Mais ce mystère ne s’expliquera jamais.