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Page:Méry - Les Nuits d'Orient, contes nocturnes, 1854.djvu/245

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La croix d’or.



Il y avait une jeune fille dont la voix était douce comme la voix de la flûte indienne ; aussi lui avait-on donné le nom d’Arinda, qui est celui de cet instrument.

On ne sait trop à quelle religion appartenait cette jeune fille ; elle n’avait pas au front les raies blanches des sectateurs de Siva ; elle n’entrait jamais dans une pagode, et ne se prosternait jamais devant Ganesha, la déesse des foyers domestiques indiens.

Quelques-uns disaient qu’Arinda était juive, mais c’était encore une erreur.

D’où venait-elle ? Personne ne le savait, et elle ne révélait son secret à personne. Cependant on affirmait qu’elle était née de l’autre côté du détroit d’Ormus, et dans un pays où