Aller au contenu

Page:Méry - Les Nuits d'Orient, contes nocturnes, 1854.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

AUTRE NUIT D’ORIENT


À M. LE LIEUTENANT DE VAISSEAU C***, EN RADE DE BESIKA




I



Un jour, mon cher navigateur, vous vous en souvenez peut-être, nous étions assis, deux rêveurs et vous, devant la terrasse du château de Missiessy, en rade de Toulon. C’était en plein hiver ; il faisait très-chaud le calendrier avait tort, on respirait le souffle de juin en janvier. Poncy, le grand poëte ouvrier, illustré par George Sand, nous cita ces deux si jolis vers d’Autran :

Cette température a quelque chose en elle
Qui nous produit l’effet d’un gilet de flanelle.


Vous reveniez alors de beaux pays où ces gilets célestes