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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/28

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plus ce que c’était que le pauvre, qu’elle ne connaissait que des citoyens.

Il était impoli de gêner, en s’étalant, ses voisins, de vider un plat dans son assiette : la loi a dit qu’il y avait de la place et du pain pour tout le monde.

Il était impoli de faire taire un homme qui parlait, de froisser une opinion, de s’adjuger le monopole de la conversation : la loi a dit que la parole était libre. Je la défie du moins de dire aujourd’hui le contraire.

Politesse française, tu ne saurais périr, pour avoir triomphé !

Ô progrès splendide vers lequel nous tendons ! Il n’y aura plus une classe polie, et une classe qui était supposée ne pas l’être. Nous serons tous des hommes polis. La bonne compagnie, ce sera la foule.

Sera-ce demain ? Non sens doute, pas encore. Laissez aux hommes le temps d’entrer en possession, non pas des idées nouvelles, mais des faits nouveaux. L’égalité