Aller au contenu

Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


UN DRÔLE DE DÎNER !

À M. Léon Vanier.


J’ai dîné une fois dans une famille où il y avait un jeune collégien qui se livrait à l’étude des sciences.

Tout marchait par l’électricité dans cette maison-là !

À la porte, il y avait une sonnerie d’alarme contre les voleurs.

Quand je fis mon entrée, ce fut un carillon épouvantable, et je vis s’abaisser cinq ou six canons de fusil.

Quand on m’eut reconnu, on me fit des excuses, et le jeune Tomy (c’était le nom du collégien) me fit admirer le mécanisme de la sonnerie.

Je félicitai les parents des heureuses dispositions de leur fils ; celui-ci, encouragé par ces compliments, me proposa de m’électriser :

« Tenez, me dit-il, je n’aurais qu’à presser ce bouton pour vous foudroyer ! »

Je crus que mon dernier jour était arrivé.

Ensuite il me montra quelque chose qui fit une explosion superbe :

Ça marchait par la dynamite.