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Page:Mac-Nab - Poèmes mobiles, 1890.djvu/105

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La salle était brillamment éclairée à l’électricité par les soins du jeune Tomy.

Au milieu du repas, il arriva quelque chose qui n’était pas dans le programme ; toutes les lampes s’éteignirent à la fois… Il paraît que c’était de l’imitation !

Obscurité complète ; tout le monde se lève.

Je me dirige à tâtons vers le vestibule pour m’échapper de ce guêpier.

Je trébuche dans des tas de choses, je tombe au milieu des éclats de verre, je patauge dans plusieurs espèces d’acides.

Le jeune Tomy pousse des hurlements épouvantables en criant qu’on lui abîme ses appareils, et sa mère cherche à le consoler, en lui disant : « Ne pleure pas, mon petit Tomy ; si tu es bien sage, je te donnerai une pile !… »

Enfin je parvins à m’esquiver.

J’arrivai chez moi à moitié nu : mes habits s’émiettaient en route.

Et il fallut encore subir une scène de ma femme, qui s’imagina que j’avais été vitriolé par une ancienne !…

C’est tout de même une belle chose que la science !