Aller au contenu

Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/360

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
306
[vers 7552]
LE LIVRE

Mes ſecretaires bien l’oÿ,
Et me diſt : « Sire vous loe y[1]
« Bon conſeil ? dites-m’en la voire,
« Foy que vous devez ſaint Gringoire. »
À ce mot ne li vos reſpondre ;
Et il priſt un petit à grondre,
Puis diſt : « Sire, bien m’en doubtoie,
« Mais dire ne le vous oſoie ;
« Car je doubtoie vos courrous,
« Et que li feſtus ne fuſt rous[2]
« Entre nous .ii. ſans renouer ;
« Si que jamais ne quier vouer
« À femme, ne moy oubligier ;
« Car on les pert trop de legier. »

Et quant j’entendi ceſte note
Que mes ſecretaires me note,
En mon cuer ſi fort la notay
Qu’onques puis je ne l’en oſtay.
Après des jours plus de .xl.
Ou environ, que je ne mente,
Uns miens amis eſpeciaus
Qui m’eſtoit certeins & loiaus,
Me diſt : « il eſt uns advocas [App. LXXX.]
« Qui ſcet trop mieus monſtrer ſon cas
« Que vous ne faites vraiement :
« Car il le ſcet ſi proprement,
« Biaus dous amis, que mis ſerez
« Avec les pechiez oubliez. »

Après environ .iii. ſepmaines,

  1. Vous donne-t-il.
  2. Et que la paille ne fût rompue.