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Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/37

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xxi
SUR LE POËME DU VOIR-DIT.

En raſſemblant les lettres qui correſpondent à l’ordre des chiffres, on obtient :


17. 5. 13. 14. 15.
R. E. N. O. P.


c’eſt-à-dire Peron, & Peronne en doublant l’E & l’N, comme pour le premier anagramme de Jehanne.

Voilà déjà trouvé le nom de baptême de la jeune amie de Guillaume. Maintenant il nous importe de ſavoir à quelle famille cette Peronne appartenoit. Je l’ai trouvé ; mais je l’avouerai, après l’avoir longtemps & inutilement cherché : ce fut donc avec un vrai tranſport de joie que l’ayant enfin trouvé, je vis dans les auteurs qui font le plus autorité, la confirmation de ma découverte.

L’avant-dernier alinéa du Voir-Dit contenoit un premier rondeau-anagramme de la compoſition de Peronne. Le voici :

Cinc, ſept, douze, un, neuf, onze & vint
M’a de très-fine amour eſpriſe ;
Dès qu’à ma congnoiſſance vint
Cinc, ſept, douze, un, neuf, onze & vint,
Je, ſienne, & il tous miens devint,
Pour ſon renon que chaſcuns priſe.
Cinc, ſept, douze, un, neuf, onze & vint
M’a de très-fine amour eſpriſe.

Ces chiffres répondent aux lettres E G M A