Aller au contenu

Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxiv
NOTICE

4 novembre 1362, meſſire Jean de Conflans, pour ſa belle-fille Peronnelle d’Unchair, fit aveu de la ſeigneurie d’Armentières au chapitre de Notre-Dame de Soiſſons. »

Voilà des paroles d’or. Ainſi damoiſelle Peronnelle d’Unchair, dame d’Armentières, étoit en 1362 ſous la tutelle de ſon beau-père ou parâtre, Jean de Conflans. Elle étoit mineure en 1362 ; & c’eſt parce qu’elle étoit orpheline & mineure que le ſeigneur de Vielmaiſons faiſoit pour elle aveu & reconnoiſſance de la terre d’Armentières. Or, préciſément en cette année, Guillaume de Machaut nous dit qu’elle étoit « entre quinze & .xx. ans d’âge. » Pouvoit-on eſpérer une plus parfaite identité entre notre Peronnelle & cette jeune dame d’Armentières, mentionnée, d’une façon purement accidentelle, par notre grand généalogiſte ?

Peronnelle d’Unchair, dame d’Armentières, ſe maria-t-elle plus tard ? Le Père Anſelme ne le dit pas, parce qu’il ſe contente de nommer les aînés ou les fils uniques qui continuent les poſtérités. Mais le chagrin que témoignera Guillaume, en apprenant un jour qu’il doit ſe réſigner à ne plus voir qu’une amie dans ſon amante, nous l’a fait conjecturer. Il ſemble en tout cas que Peronne ne laiſſa aucun héritier direct de ſes terres. La baronnie d’Armentières, qui lui venoit de ſon père, Gauthier d’Unchair,