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Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/41

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SUR LE POËME DU VOIR-DIT.

avoit formé deux parts : la moins importante échue à Jean II de Conflans, frère utérin de Peronnelle, & la plus ſeigneuriale à celle-ci. Cette ſeconde part fit retour, peu de temps après la mort de Peronnelle, à la maiſon de Jouvenel ; car on voit en 1446 Barthélémy de Conflans, ſeigneur de Vielmaiſons, céder celle qui lui étoit échue à Jean Jouvenel des Urſins, évêque de Laon, apparemment déjà en poſſeſſion de l’autre part, comme étant aux droits des héritiers de notre héroïne. Si Peronnelle avoit laiſſé poſtérité, ſa part d’Armentières ne ſeroit pas retournée aux Jouvenel, & Jean II de Conflans n’auroit pas, dès 1394, recueilli au nom de la veuve & des enfans de Henry d’Armentières, pluſieurs fiefs de cette ſeigneurie. Les Jouvenel des Urſins la conſervèrent juſqu’au dix-ſeptième ſiècle. Alors, Charlotte Jouvenel des Urſins, mariée à Euſtache de Conflans vicomte d’Ouchy-le-Chaſtel, la faiſoit rentrer dans la maiſon de Conflans ; le petit-fils d’Euſtache ne fut encore connu que ſous le nom de marquis d’Armentières. Autre rapprochement curieux : cette vicomteſſe d’Ouchy, amoureuſe de la poéſie non moins que ſa très-arrière-parente, & d’humeur non moins tendre, choiſit pour amant favoriſé le grand poète François de Malherbe, ainſi devenu le nouveau Guillaume de cette nouvelle Peronnelle. Mais ſi Malherbe