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Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/119

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Et nous ne saurons que nous dire,
Dépaysés et trop joyeux,
Si ce n’est, avec un sourire
Tout ému, ces seuls mots : Mon vieux !

Nous serons de pauvres vieux certe,
De pauvres vieux moroses, mais
De ceux là dont nul ne déserte
Et qui restent sur les sommets.
 
Nous serons brisés par les luttes
Et nullement comblés d’honneurs,
Et les oublieuses minutes
Auront trop pesé sur nos coeurs.
 
Le bonheur nous sera rebelle,
Mais notre part sera pourtant
La plus superbe et la plus belle.
Noire sort le plus éclatant.