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Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/39

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III


Et pourtant, par cette soirée
Qui les rendait presque pensifs,
Dans l’ombre vague des massifs
De mille étoiles éclairée.

Parmi l’universel émoi
Que nous versait la nuit lassée,
Je t’ai pris toute ta pensée :
Un moment tu vécus par moi.

Des songes lents planaient dans l’ombre
Mystérieuse de ce soir,
Et l’on était allé s’asseoir
Au jardin, sous le grand ciel sombre.