Aller au contenu

Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Un infini besoin d’aimer
Nous donnait l’angoisse profonde,
Et tes yeux bleus, chère enfant blonde,
Par instants semblaient s’allumer.
 
C’était l’heure des rêveries
Où tremblent des regrets charmants,
C’était l’heure, ô rares moments !
Des délicates causeries.

Je parlais des maîtres rêveurs
Dont les rimes enchanteresses
Savent donner tant de caresses
Aux inoubliables saveurs.

Je parlais des divins poètes
Qui, dans leurs exquises chansons,
Font passer de si doux frissons
Et tant de larmes inquiètes