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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/174

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en toute sécurité, sur ma parole royale que je lui aurai donnée. — Hé bien, Sire, à vous mon bonnet, car c’est vous, vous seul, et non lui, qui le mériterez.


La chevauchée de Charles, de Fontarabie à Bayonne, de Bayonne à Bordeaux, Poitiers et Loches, fut triomphale. François Premier vint au devant de lui jusqu’à Loches, l’accueillit avec les marques de la plus chaleureuse cordialité, et l’emmena, par Orléans et Fontainebleau, jusqu’à Paris, où une réception magnifique l’attendait. Ce ne fut que salves d’artillerie, harangues, revues de troupes, parades, carrousels, chasses, festins, visites d’églises et de palais, — jusqu’au moment où l’Empereur prit congé pour aller massacrer nos amis et alliés naturels, les Gantois.


François Premier fut si satisfait de tant de splendeurs qu’il chercha un poëte pour en perpétuer la mémoire. Il aurait pu, ce semble, trouver mieux que René Macé. Mais René Macé écrivait une Chronique Rimée allant depuis Hugues Capet jusques au présent roi ; et l’on disait : « Arrière ! arrière ! autheurs grecz et latins ! de René Massé naist