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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/175

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chose plus belle et plus grande que le Iliade ! » Hélas ! cela est, seulement, illisible. Et la réputation de René Macé fut éphémère, malgré une ode de Ronsard qui la constate.


Le récit du Voyage de Charles Quint par LA France débute à son entrée dans Fontainebleau.


L’Empereur vint jusqu’à Fontaine Bleau,
Noble chastel tant ou plus fort que beau,
Tresbeau pourtant, mais sa meilleure grâce
C’est qu’en Europe il n’y a telle chasse.
Pour ce le Roy, ou qu’il soit, n’est chés soy,
Dit il, que la : il le nomme Chés moy.


Voilà, condensées en six lignes, les caractéristiques du Fontainebleau d’alors. Un château fort, encore, plutôt qu’un palais ; un rendez-vous unique de vénerie ; puis le témoignage de la singulière affection du prince Valois pour une résidence qu’il commençait à rendre incomparablement plus belle que forte.


Et même pourrait-on s’étonner un peu, car l’époque des grandes constructions compte déjà, en 1540, près de vingt ans.