Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 168 —

tant que l’hiver aura son cours entier, à quitter le gras pour le maigre. Puisque bien tu te trouves, grâce au souverain Jupiter, nous t’exhortons à ne point bouger de là, si tu ne veux voir ton souffle vital bientôt s’envoler chez les Parques fatales. Car cet air-ci est ennemi mortel d’un jouvenceau délicat et tendre.)


La peinture est peu attirante. Elle est en flagrante discordance avec la description plus enthousiaste et plus juste qui précède. Car quelle apparence d’un Château unique que l’on serait allé mettre dans un séjour à ce point malsain, fût-ce à la mauvaise saison. La diatribe se termine par un raisonnement qui sent quelque peu. Dieu me pardonne ! sa garnison.


Conclusion, tout aise nous recule.
Et si n’estoit quelque proximité,
Que nous avons en la grande cité,
Où nous pouvons aller aliques vices.
Pour incumber aux jucunds sacrifices
De Genius, le grand dieu de nature :
Et de Venus (qui est sa nourriture)
De rester vifz nous seroit impossible
Un hebdomade… ou bien sain, et habile
Seroit celuy qui poorroit eschapper
Que febvre à coup ne le vint atrapper.