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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/227

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apologie montre le bout de l’oreille ; et, les trois quarts du temps, un homme n’est poête satirique que parce que la nature de son esprit l’y induit et qu’il lui est impossible de s’empêcher de médire.


Thomas Sonnet, sieur de Courval, docteur en médecine, natif de Vire en Normandie, publia, à partir de 1608, des Satyres contre les abus et désordres de la France, suivies par Les Exercices de ce temps contenant plusieurs Satyres contre les mauvaises mœurs ; et des Satyres contre le Joug nuptial et fascheuses traverses du Mariage, qui avaient été d’abord une Satyre Menippee ou Discours sur les poignantes traverses et incommoditez du Mariage où les humeurs et complexions des femmes sont vivement représentées.


Le quatrième des Exercices de ce temps en veut aux Pèlerinages. Vous allez visiter Bonnes-Nouvelles, Bon-Secours, Liesse, mais c’est, paraît-il, un autre saint qui reçoit vos chandelles, Saint Cupidon, flanqué de Sainte Vénus, et Thomas de Courval-Sonnet s’en indigne et appelle cela : faire barbe de foire à Dieu. Il ne veut pas qu’on s’amuse